Nous considérons le spectateur comme un être capable de réagir. Capable de réagir avec ses facultés normales de perception.
Voilà notre voie.
Nous proposons de l’engager dans une action qui déclenche ses qualités positives dans un climat de communication et d’interaction.
Notre labyrinthe n’est qu’une première expérience délibérément dirigée vers l’élimination de la distance qu’il y a entre le spectateur et l’oeuvre.
Plus cette distance disparait, plus disparaît l’intérêt de l’oeuvre en soi et l’importance de la personnalité de son réalisateur. Et de même l’importance de toute cette superstructure autour de la « création » qui fait la loi actuellement en art.
Nous voulons intéresser le spectateur, le sortir des inhibitions, le décontracter.
Nous voulons le faire participer.
Nous voulons le placer dans une situation qu’il déclenche et transforme.
Nous voulons qu’il soit conscient de sa participation.
Nous voulons qu’il s’oriente vers une interaction avec d’autres spectateurs.
Nous voulons développer chez le spectateur une forte capacité de perception et d’action.
Un spectateur conscient de son pouvoir d’action et fatigué de tant d’abus et mystifications pourra faire lui-même la vraie révolution dans l’art.Il mettra en pratique les consignes :
DEFENSE DE NE PAS PARTICIPER
A Paris, octobre 1963
DEFENSE DE NE PAS TOUCHER
DEFENSE DE NE PAS CASSER
Groupe de Recherche d’Art Visuel