L’exposition Terre Natale, à la Fondation Cartier (21/11/2008 – 15/03/2009) attire beaucoup de monde autant par la réflexion qu’elle propose sur la place de l’individu sur la planète mondialisée dans laquelle nous sommes tous propulsés, que par la qualité médiatique des intervenants.
Solitude, immatériel et confrontation avec l’autre. Cette remise en cause de Raymond Depardon du monde financier, ultrarapide, spectaculaire par un processus d’enregistrement artistique toujours intemporel et poétique est comme une bouffée d’air. Il faut voir les gens allongés dans les salles de projection avec leurs enfants, les mouvements des spectateurs pendant la projection, et les regards échangés à la sortie pour comprendre que l’exposition fait tombe pile en ce début d’année de récession annoncée. Une vraie modernité également dans la scénographie de l’image, gigantesque mais sobre.
Si la pensée de Paul Virilio n’est pas a remettre en cause, la réalisation de l’installation par Diller Scofidio + Renfro (avec Mark Hansen et Ben Rubin aux commandes quand même) n’est pas aussi concluante. La durée de la séance et son aridité graphique laisse plus perplexe.