Pourquoi le nouveau film de Mathieu Amalric me fait immédiatement penser au cinéma de John Cassavetes ? Par son sujet – un producteur flibustier qui se consume en montant une tournée de cabaret ? Par le mélange entre l’équipe de tournage et celle que l’on tourne – il ne manque plus qu’une perche dans le champ de la caméra ? Par les décors tellement désuets qu’ils deviennent glamour ? Par la mélancolie des scène de nuit où les acteurs semblent improviser ?
Certes le personnage principal est moins attachant, moins hargneux, plus féminin que ceux de Cassavetes. Mais l’énergie d’Amalric est pleine de grâce et de jouissance, capable de donner le sentiment que le réel résiste il va nous apporter la preuve qu’il peut l’enchanter par la force de la volonté. A la sortie du cinéma, on aurait envie de retrouver ces filles et de partir avec elles faire un tour dans la ville, la cigarette au bec.
« Si tu ne perd pas patience, peut-être qu’un jour nous nous retrouveront… »
Mimi Le Meaux, Tournée (2010)
Les filles sont à Paris cet hiver ! http://next.liberation.fr/article/les-effeuilleuses-de-mathieu-amalric-sur-scene-paris-cet-hiver
oui, on pense tout de suite à Meurtre d’un bookmaker chinois, et tout le long du film; mais il est moins tendre avec son personnage, cf la scène masochiste où il se fait traiter de merde par son copain François (qui cite mot pour mot une lettre de Truffaut à Godard.)