Les expérimentations du Centre Pompidou dans le domaine des nouveaux médias autour de l’exposition Traces du sacré (7 mai- 11 aout 2008) méritent une attention particulière.
Un espace critique interactif extrêmement difficile à prendre en main (et je pèse mes mots) qui utilise la plateforme développée par l’IRI : Ligne de temps. Plusieurs personnalités du monde de l’art ont été invitées à alimenter plusieurs débat et à refaire l’exposition. Des extraits de leurs contributions sont mis à disposition sur les audioguides multimédia, et l’intégralité de leurs interventions est accessible sur le site. Il est théoriquement possible de participer en enregistrant vos propres commentaires sur l’audioguide au cours de la visite que l’on retrouve dans un espace personnel. En dépit de ma bonne volonté et au bout de plusieurs minutes d’acharnement sur l’interface, j’ai laissé tombé. La promesse d’usage reste floue, la logique ergonomique ne m’est pas familière, la réalisation semble dater de 1995.
Après la déception du logiciel, attendu comme un outil dernier-cri dans l’interface homme-musée, il faut prendre le temps de consulter le site dédié à l’exposition. Fortement alimenté de vidéo et de petits objets multimédia, ce dernier se consulte comme une plateforme YouTube. L’habillage est soigné. Visiblement plusieurs services et directions du musées ont contribué à l’alimentation de ce site (BPI, Revues Parlés, Programmation cinéma). Autour de quatres rubriques (présentation de l’exposition, paroles d’artistes, mieux comprendre et autour de l’exposition). On regrette juste que l’architecture ne soit pas plus participative pour le visiteur : impossible encore d’y laisser sa trace.
Quant à l’exposition elle-même, assez cérébrale et inspirante, un peu à l’économie.
D’autres en parlent aussi.