New-York 1999

New-York, c’est un peu la ville légendaire. La ville où l’on peut projeter ses rêves et sa mythologie personnelle: un décor inimitable, une crasse photogénique de jour comme de nuit, une véritable âme de cinéma. Y ont tourné tous mes idoles : Allen, Scorsese, Cassavetes. Et sans compter les artistes underground dont j’ai découvert toute la modernité pendant mon adolescence. Pendant des années, je n’ai pas eu besoin de visiter New-York tant elle me paraissait à la fois familière et fantasmée. New-York est sans aucun doute la ville que j’ai le plus imaginée.

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Nous avons repoussé deux fois ce voyage, pour des raisons professionnelles. J’ai tellement remis à plus tard mon billet d’avion que je ne trouve même pas le temps de me réjouir confortablement. La transition est brutale. Tranchante.
Il me semble avoir cligné des yeux une seconde et me voilà à New-York. En débarquant de l’avion, je ne réalise pas vraiment où je suis.

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Taxi jaune. Depuis l’aéroport, nous roulons d’interminables minutes sous un tunnel opaque. « This is Manhattan« , nous balance le chauffeur de taxi en débouchant sur Canal Street…

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On débarque nos bagages dans la rue. Et là c’est le choc. Tout d’abord les sirènes. Ensuite la présence immense et rassurante des immeubles de chaque coté de l’avenue. Puis la sensation de disparaître dans la tendre indifférence de la ville.

Rapidement, il nous faut nous trouver l’itinéraire pour nous rendre à l’appartement que nous sous-louons. On s’arrête dans une cafétéria pour souffler un peu. Et on repart stimulé par le café après avoir observé les habitués du lieu, la tête qui bourdonne de projets. Au coeur de celle que je croyais trouver en effervescence, je trouve une ville étonnament sereine. Totalement en paix, presque reposante par rapport à Paris.

Central park est un havre de paix. Une sorte de bois sacré. Le climat fluctue énormément. Après quelques heures d’errance dans le quartier, le froid Canadien fait sa première apparition… Il nous faut rentrer à l’appartement.

Photographies prises en octobre 1999.
Appareil : Canon AE-1 objectif 50mm – pellicule Kodak TN160 tirage croisé

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